Le
lancement du tablier du viaduc de Millau au-dessus du Tarn
est l’une des étapes les plus délicates du chantier. En
effet, c’est un tablier de 36 000 tonnes qu’il faut
placer au millimètre près !
Ces différentes opérations de lançages ont lieu
suivant l’avancée du reste du chantier (au fur et à
mesure de l’assemblage du tablier sur les culées et de la
formation des piles.) Le premier lançage de
La
mise en place du tablier du viaduc se déroule en plusieurs
étapes, il lui faut une fenêtre météo de 72 heures avec
des vents ne dépassants pas les 50 Km/h pour parcourir à
la vitesse de 7 m/h les
171,00 m séparant une piles à une palée provisoire.
Une telle
opération est possible grâce à un système hydraulique
constitué de 64 translateurs, véritables muscles
d’acier, positionnés sous le tablier au niveau des piles,
des palées provisoires et des culées.


Le
fonctionnement des translateurs :
Les translateurs
qui permettent de déplacer
les milliers de tonnes du tablier est constitué de vérins
hydrauliques et d’un système de cales.

Le fonctionnement des translateurs s’effectue en 4 étapes :
1) Le translateur doit lever le tablier de 2cm.

2)
Le
translateur doit
pousser le tablier.

3) Le
translateur repose le tablier sur les piles et es palées
provisoires.

4) Le
translateur se remet en position de départ pour ensuite
procéder a une nouvelle translation.

Le lançage du tablier est une succession d’opération des
translateurs. Il y aura donc en tout
3280 cycles de poussées depuis le coté ouest et
1540 depuis le coté est.
Pour
le lançage, le tablier est également équipé d’un avant-bec
et d’un pylône avec haubans.

En effet, le
tablier étant relativement souple, il risque de se courber
sous son propre poids et donc ne plus atteindre le niveau de
la piles ou de la palée provisoire. Pour compenser se phénomène,
l’avant du tablier est retenu par le pylône et des
haubans réglés pour l’opération. De plus, un deuxième
système hydraulique est installé : l’avant-bec.

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1)
Position initiale
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2)
Extraction des vérins qui tirent sur la barre et soulèvent
l’avant-bec.
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3)
Verrouillage de l’avant-bec par rapport à la
colonne au moyen des écrous et rétraction des vérins.
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4)
Nouvelle rétraction des vérins, l’opération se répétant
jusqu’à ce que la zone d’appui de l’avant-bec dépasse
le niveau de la semelle.
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5) Le
pont est poussé jusqu’à ce que la zone d’appui
de l’avant-bec atteigne la semelle.
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6) Rétraction
des vérins jusqu’à ce que l’avant-bec s’appuie
sur la semelle.
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7) Rétraction
de la colonne de l’avant-bec.
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