Le tablier est en acier et non en béton car cette dernière solution aurait donné un tablier plus lourd, plus épais et peu souple. En effet, en acier il pèse seulement 36 000 tonnes mais pèserait 120 000 tonnes si il était en béton.  Avec un tabler en  acier, les piles, les fondations et les haubans doivent être moins important. Le viaduc a donc au final une silhouette plus fine qui s’intègre mieux à son environnement.

   Il faut savoir également que le tablier est légèrement courbé, ainsi les chauffeurs circulant sur le viaduc peuvent admirer cet ouvrage dans son intégralité, ce qui aurait été impossible si le viaduc était rectiligne.

   Le tablier a la forme caractéristique d’une double aile d’avion retournée. Cette forme lui assure une stabilité face au vent. En effet, le vent va produire une dépression en dessous du tablier donc il va subir une force qui l’attire vers le bas et qui le stabilise sur les piles lors des grands vents, car le vent est un ennemi redoutable pour le viaduc: si le tablier se soulève et retombe, les haubans se fragilisent.  

Explication :

C’est le même phénomène pour le tablier :

  

 

 

   Sur chaque culée, le tablier est assemblé, c’est à dire que les différentes parties sont soudées ensemble, peintes et subissent un traitement anti-corrosion. Le tout est contrôlé minutieusement. Le tablier est prêt pour le lançage !

 

Viaduc de Millau<br>Section du tablier. 

Viaduc de Millau<br>Montage de la zone de poussage.

Les zones d’assemblage du tablier. (2)

     Chaque extrémité du tablier est munie de joint de dilatation, pour combler les effets de dilatation du tablier en métal. Ces dilatations dépendent de la température et varie de 50 cm environ !

     

      Vers la fin du chantier, une couche de bitume est posée sur le tablier pour assurer le roulement. C’est un revêtement spécial qui est léger (toujours pour assurer une silhouette fine au viaduc), durable, et relativement souple pour subir les dilatations du tablier.