Conformément aux engagements pris par l’Etat dans le cadre de la déclaration d’utilité publique, le chantier est soumis à un Plan de Respect de l’environnement d’un haut niveau d’exigence. Ce plan identifie les différents risques de pollution liés au chantier, met en place des dispositions préventives, organise les contrôles et prévoit les mesures à prendre pour traiter les pollutions qui pourraient apparaître. Un plan a alors été prévu pour que la nature soit respectée : eau, air, bruit, tout est contrôlé régulièrement sur le chantier et aux alentours.

1.      La protection des eaux

Chaque installation de chantier est dotée d’un système d’assainissement qui collecte les eaux de ruissellement et les achemine vers une installation de protection. Celles-ci procèdent à la décontamination des matières en suspension et au traitement des hydrocarbures.

Les eaux en provenance des centrales à béton sont également collectées pour être envoyées vers des bassins de décantation. Les résidus sont évacués vers un centre d’enfouissement technique. Les eaux usées sont stockées puis vidangées et traitées à la station de Saint-Georges-de-Luzençon.

Toutes les sources qui se trouvent à proximité du chantier ont été répertoriées. Aucun liquide de surface émanant d’une zone de travaux ne doit pouvoir pénétrer dans les nappes phréatiques. Le sol de toutes les plates-formes de travaux est étanche. Les eaux superficielles sont séparées du sous sol.

            Le chargé d’environnement du chantier procède par ailleurs à des prélèvements réguliers des eaux de source et à leur analyse, afin de détecter d’éventuelles anomalies et de prendre alors les mesures appropriées.   

2.      La protection de l’air

La protection de l’air revêt une importance particulière compte tenu de la proximité de pâturages. Elle est assurée par des mesures tels l’arrosage et le balayage des pistes de circulation afin d'éviter la propagation de la poussière au passage des camions. Régulièrement, des plaquettes captant les particules en suspension sont installées à proximité du chantier. Ces prélèvements sont envoyés en laboratoire et analysés. Le Chargé d’environnement procède 5 fois par an à des mesures du taux de poussières.  

 

3.  Le traitement des déchets

La direction du chantier a mis au point un plan d’élimination des déchets qui a fait l’objet d’une formation spécifique dispensée aux personnels. Tous ces déchets sont triés, traités et éliminés, un guide pratique du tri a été distribué à tous ceux qui interviennent sur le chantier.

            Les déchets sont stockés dans des bennes et évacués par une société spécialisée. Il est interdit de brûler des déchets verts, ils partent dans un centre de compostage habilité à les recevoir. Les morceaux de ferraille doivent être entreposés dans des bennes pour être recyclés chez des ferrailleurs. Les surplus de béton sont mis en « galettes » et envoyés dans une carrière en tant que déchets inertes. Ceux du chantier sont tous suivis : leur nature, leur volume et leur destination sont consignés sur des bordereaux. Une procédure particulière est prévue pour les déchets industriels spéciaux. 

 

             4. Le bruit

            Pendant le chantier, une attention particulière est portée aux caractéristiques sonores des engins du chantier qui doivent respecter scrupuleusement la législation en vigueur. Les mesures effectuées régulièrement montrent que le bruit en limite du chantier demeure inférieur à 65 décibels selon la réglementation.

            L’équipe chargée du respect de l'environnement a la charge de mesurer le fond sonore naturel de la vallée et de le comparer à celui du chantier. Le laboratoire qui effectue les analyses doit pouvoir discerner chaque pic sonore, qu’il soit dû à l’aboiement d’un chien ou à un véhicule de chantier.

            Lors de la mise en service du viaduc, les études phoniques ont montré que l’impact sonore de la circulation sur le milieu ambiant n’excède pas 1 décibel.

            Un règlement pour protéger la nature a été mis en place. Le chantier étant implanté dans un espace protégé, la faune et la flore ne doivent pas subir de préjudices irrémédiables.